L’agronome Hervé Coves parle des pucerons, voici un résumé de la vidéo.
Il commence par évoquer la stratégie courante consistant à installer des capucines autour des cultures. Cette astuce ne marche généralement pas pour divertir les pucerons des cultures pour une raison simple : les différents types de pucerons ne s’attaquent pas aux mêmes familles de plantes.
Ceux qui dévorent votre la capucine ne sont donc pas de la même famille que ceux qui se délectent de votre pied de batavia.
Voici quelques astuces pour travailler en bonne intelligence avec les pucerons :
1. Faire croire à la plante qu’elle est attaquée par des pucerons pour qu’elle se défende
La première réaction de la plante face aux pucerons est de construire des parois cellulaires beaucoup plus épaisses. Lorsque les pucerons piquent la sève, ils en captent les protéines et éliminentlles sucres de la sève dans leurs excréments (la sève contient trop de sève pour eux).
La plante va capter ce sucre et « comprendre » que des pucerons sont là. En pulvérisant du sucre sur la plante (environ 10g/litre), on envoie lui envoie un message (« le pucerons sont là, défends-toi ! ») l’incitant à épaissir ses parois cellulaire en commençant par les nouvelles feuilles.
Pour cela, il faut prendre du glucose, sucrose ou un type de sucre que l’on retrouve dans le miel, le saccharose ne marche pas. Il faut bien sûr reproduire la pulvérisation après les pluies.
A faire seulement lorsque la plante est particulièrement vulnérable aux pucerons, de façon préventives , pas trop souvent pour ne pas épuiser la plante car cette astuce lui demande de grandes .
2. Associer des plantes pour héberger les pucerons toute l’année (et leur prédateurs)
Constat : dans la nature, les plantes s’associent pour héberger les prédateurs de pucerons tout au long de l’année. Ainsi des associations de botanique ont remarqué que certaines plantes s’associent généralement avec les framboisiers : aspérules, sureaux, sapins, épicéas, hêtres, fougères… Toutes ces plantes ont des pucerons à différentes périodes de l’année (familles différentes de pucerons), ce qui permet d’alimenter les prédateurs de pucerons toute l’année et de les garder sur place.
On arrive à une régulation des pucerons toute l’année.
Si une plante manque, les auxiliaires peuvent disparaitre : en éliminant les sureaux, on élimine les auxiliaires les pucerons explosent ensuite sur les framboisiers.
En faisant l’essai d’ajouter des sureaux, Hervé a constaté l’arrivée de syrphes (prédatrices de pucerons) au bout de 2 ans. 30 larves sont devenues adultes lorsque les premiers foyers de pucerons arrivaient. 10 sureaux ont été suffisants pour réguler les pucerons sur 3000 m² de cultures de framboisiers.
3. Pulvériser purins et tisanes de plantes pour attirer leur prédateurs
Les purins (ortie, prêle, consoude…) attirent des prédateurs par leur odeur : staphylin, carabes, diplopodes (mille-pattes). Ces prédateurs, mêmes s’ils ne se nourissent pas de pucerons en temps normal, risquent de n’en faire qu’une bouchée faute de ne pas trouver leur nourriture habituelle. Le purin amène donc plus de vie au lieu d’en supprimer à la manière d’un insecticide.
Pour cela on peut utiliser des tisanes de lavande, menthe… en utilisant les plantes en fleur à ce moment-là.
Pour conclure, cette approche holistique de la gestion des pucerons s’inscrit tout à fait dans une démarche de permaculture : on considère l’ensemble de l’écosystème, en favorisant la vie.
Retrouvez d’autres vidéos de Steve Read sur son site web.
Sur base du texte repris ci-dessous:
2. Associer des plantes pour héberger les pucerons toute l’année (et leur prédateurs)
Constat : dans la nature, les plantes s’associent pour héberger les prédateurs de pucerons tout au long de l’année. Ainsi des associations de botanique ont remarqué que certaines plantes s’associent généralement avec les framboisiers : aspérules, sureaux, sapins, épicéas, hêtres, fougères… Toutes ces plantes ont des pucerons à différentes périodes de l’année (familles différentes de pucerons), ce qui permet d’alimenter les prédateurs de pucerons toute l’année et de les garder sur place.
Serait-il possible de me communiquer le nom des autres plantes qui ne figurent pas dans l’énumération reprise dans le texte repris ci-dessus.
Merci Monsieur Hervé
Marc Morsomme
Belgique
Bonjour Marc,
Ce site n’est pas celui d’Hervé Coves, je ne fais que relayer ce contenu.
Pour connaître les syntaxons généralement observés, je vous conseille d’aller sur la base de données Sophy qui donne des listes très exhaustives de plantes habituellement compagnes (groupes phytosociologiques/phytotypes) dans la nature.
(j’ai effacé votre adresse pour que vos données personnelles ne soient pas publiées sur le site).
Bonne chance dans vos recherches