Plantes bio-indicatrices de la pépinière

Plantes bio-indicatrices de la parcelle

Le sol de la pépinière est très limoneux (avec beaucoup de battance), avec un pH élevé. La parcelle a été profondément labourée et cultivée en céréales en conventionnel pendant des décennies (avant, des fruitiers et de de l’ail y étaient cultivés). J’ai eu accès au terrain après environ 4 ans de friche, ce qui m’a permis de la faire certifier directement en bio.

Voici une petite liste de la flore spontanée et de leurs caractères bio-indicateurs (extrait de l’encyclopédie des plantes bio-indicatrices de Gérard Ducert) :

Armoise commune, Artemisia vulgaris.

Vivace herbacée indiquant un engorgement en MO (matière organique) des sols riches en bases subissant des compactages et des érosions. Manque de couverture des sols à faible pouvoir de rétention. Asphyxie par compactage ou excès d’irrigation.

Buddléia, arbre à papillon

Coquelicot, Papaver rhoeas

Plante annuelle indiquant de brusques remontées de pH et un contraste hydrique : humidité hivernale et sécheresse estivale.

Minette, Medicago lupulina

Herbacée bisannuelle indiquant un sol riche en bases dans lequel le phosphore est généralement bloqué, pH souvent supérieur à 7.5. Compactage des sols provoquant des anaérobioses, carence en MO animale et en azote.

Chardon commun, Cirsium arvense

Herbacée vivace indiquant une saturation du CAH (compexe argilo-humique) par excès de matière organique, d’engrais azotés ou d’épandage de fumier, lisiers et purins non compostés, provoquant le blocage du phosphore.

La bonne nouvelle, c’est que le chardon contient dans ses feuilles du phosphore assimilable (selon Gérard Ducerf). En les fauchant régulièrement, j’espère donc progressivement à la fois pailler le sol et améliorer la disponibilité du phosphore qu’il contient.

Chénopode blanc, Chenopodium album

Annuelle herbacée indiquant un excès d’épandage de MO animale mal ou non compostée. Travail des sols par temps trop sec. Contrastes hydriques sévères sur sols compactés. Plante nitrophile caractéristique des libérations brutales d’azote.

Vergerette du canada, Conyza canadensis

Herbacée annuelle indiquant un compactage des sols riches en bases

Liseron des haies, Calystegia sepium

Herbacée vivace rampante/grimpante indiquant une saturation de CAH par de l’azote d’origine organique ou de synthèse. Excès de MO ou de nitrate d’ammonium, compactage des sols, espèce nitratophile.

Une Crépide à identifier !

Liseron des champs, Convolvulus arvense

Vivace herbacée rampante/grimpante indiquant une saturation de CAH par de l’azote d’origine organique ou de synthèse. Excès de MO ou de nitrate d’ammonium, compactage des sols, espèce nitratophile.

Verge d’or, Solidago gigantea

Vivace herbacée indiquant des sols à fort contraste hydrique, très riches en bases, en eau et en MO végétale.

Renouée des oiseaux, Polygonum aviculare

Annuelle herbacée couvrant le sol, qui indique  un excès de nitrates et nitrites dans les sols laissés nus et non protégés après les moissons. Tassements et compactages par piétinement dans les jardins et les prairies. Erosion des sols en été.

En résumé, ce que nous apprend la flore spontanée

Ce sol au pH élevé et riche en bases présente un taux de battance élevé, beaucoup de tassement (compactage) et d’érosion, un excès d’azote (sous forme de nitrates a priori). Le phosphore a l’air de ne pas être disponible.

Les pistes pour l’améliorer (pour moi sont :

  • un fauchage régulier de la flore spontanée (en laissant les débris végétaux sur place), notamment les chardons. Le chardon contient dans ses feuilles du phosphore assimilable (selon Gérard Ducerf). En les fauchant régulièrement, j’espère donc progressivement à la fois pailler le sol et améliorer la disponibilité du phosphore.
  • un paillage des culture avec des matières assez carbonnées pour « pomper » l’excès d’azote, encourage la vie du sol et créer peu à peu de l’humus

Arbres fourragers

 

La production en pépinière

2 commentaires pour “Plantes bio-indicatrices de la pépinière
  1. Girier Bruno dit :

    Sommes en train de démarrer un jardin potager partagé sur terrain non cultivé depuis 70 ans, on souhaite partir en permaculture donc grelinette, fumier de cheval, cartons ondulés et bachage sur 3 mois hiver et ensuite au printemps plantation dans 4 carrés de légumes -pour manger et faire la soupe- et fleurs pour faire joli et bonnes odeurs.
    Comment démarrer de la meilleure manière ???
    Erreurs à ne pas commettre .
    Merci de vos conseils.

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