Ce documentaire diffusé sur France 5 montre comment Yacouba Sawadogo a réussi à verdir une partie du désert du Nord du Burkina Faso en combinant différentes techniques, comme :
– Le zaï : creuser des micro bassins, une technique très ancienne qu’il a réhabilitée et ameliorée en élargissant les bassins et en ajoutant du compost au fond.
– ralentir l’écoulement de l’eau pour favoriser son infiltration avec des murets de pierre (aussi appelés « cordons pierreux »). En plus de ralentir la vitesse de l’écoulement de l’eau, ces murets enrichissent le sol. Les sédiments véhiculés par l’eau s’accumulent au fur et à mesure sur les pierres, créant de mini-terrasses.
– utiliser des termites, qui jouent un rôle équivalent à celui des lombric dans l’hémisphère Nord : elles aèrent le sol, participent à la décomposition des matériaux organiques et enrichissent la terre.
Un autre point crucial me très bien démontré dans ce reportage : dans toutes les sociétés, l’un des principaux freins au changement est culturel. Les pratiques de Yacouba Sawadogo ont ainsi rencontré une grande hostilité de la part de ses pairs, certains allant jusqu’à brûler ses cultures
J’ai osé défier nos traditionsYacouba Sawadogo
« On a toujours fait comme ça, alors pourquoi changer ? » Les techniques et la connaissance ont beau exister, il faut souvent beaucoup de temps et de persuasion pour changer les traditions locales.
Ca rappelle beaucoup la question du non-labour en France, on rencontre des freins psychologiques très forts en remettant en question une technique ancestrale, utilisée massivement.
Ce bouclier ne peut s’abaisser qu’avec le temps, en partageant les connaissances et expériences.
Le témoignage de ce Sawadogo, nous le vivons tous les jours dans le village de l’ouest burkinabé où notre association exerce