Cette vidéo des Editions Biotope montre avec des images magnifiques la vie de cette petite faune indispensable au bon fonctionnement d’un sol vivant. Les splendides images en macro de Philippe Lebeau révèlent une diversité de formes et de couleurs insoupçonnée, ainsi que des attitudes qui à cette échelle rappellent de façon troublante des animaux beaucoup plus gros.
Vous ne verrez plus le sol comme avant !
Voici la transcription des textes de la vidéo si certains ne peuvent pas la lire (textes de Jérôme Cortet) :
Les collemboles constituent une classe distincte de celle des insectes avec lesquels ils sont regroupés dans le sous-embranchement des hexapodes.
On compte actuellement environ 8000 espèces de collemboles dans le monde. En Europe, plus de 2000 espèces ont été décrites.
Les collemboles ont colonisé à peu près tous les milieux : terrestres et aquatiques. On les rencontre sous toutes les latitudes et à toutes les altitudes.
Certaines espèces ont été trouvées en Antarctique jusqu’à 84° de latitude, à plus de 7000m d’altitude dans l’Himalaya, ou dans les déserts australiens les plus arides.
La plupart des collemboles se nourrissent de champignons, les hyphes mycéliens semblent constituer leur nourriture préférée. Mais ils peuvent aussi manger des bactéries et des algues croissant sur la matière organique en décomposition, des végétaux vivants ou du pollen.
Les collemboles sont aujourd’hui largement reconnus comme bioindicateurs de la qualité de sols. De ce fait, ils sont très utilisés dans les programmes nationaux et internationaux de surveillance de la qualité des sols.
La morphologie générale des collemboles semble très diversifiée. Des formes cylindriques plutôt allongées mais également des formes sphériques peuvent en effet être observées.
La taille des collemboles est très variable : certaines espèces font moins d’un dixième de millimètres à l’age adulte, alors que d’autres peuvent atteindre 3 ou 4 millimètres. On connait même des espèces qui atteignent le centimètre.
Les parades d’accouplement chez de nombreuses espèces de collemboles peuvent être facilement observées dès le printemps, sur les mares naturelles, étangs et bassins aménagés dans les jardins.
Parade nuptiale d’Heterosminthurus insignis. Le mâle présente un comportement particulier : il soulève l’abdomen de la femelle.
Parade d’accouplement chez Sminthurides parvulus. Les parades chez les symphypléones sont parfois complexes et longues. Ici les mâles se sont typiquement agrippés à la femelle par les antennes.
La reproduction des collemboles est, selon les espèces, sexuelle, c’est à dire nécessitant la présence de mâles et de femelles, ou parthénogénétique avec des femelles produisant d’autres femelles sans l’intervention de mâles.
Biotope naturel où les collemboles aquatiques Sminthurides aquaticus prospèrent.
Les litières forestières constituent des biotopes naturels idéaux pour la prolifération des champignons, micro-algues et autres micro-organismes, sources de nourriture pour les microarthropodes, notamment les collemboles.
Les espèces épi-édaphiques sont les collemboles vivant dans la végétation et à la surface du sol. Les champs et prairies fleuries sont des habitats naturels où elles peuvent être observées.
L’activité principale de nombreux collemboles consiste à brouter les champignons et bactéries qu »ils peuvent trouver sur le substrat.
Le collophore est formé d’un long tube prolongé par deux vésicules qui peuvent être, selon l’espèce, plus ou moins longues et déployées par l’animal.
Les collemboles ont de nombreux prédateurs : araignées, opilions, pseudoscorpions, acariens prédateurs, fourmis, coléoptères…
Les collemboles juvéniles ou les espèces dépourvues de furca sont particulièrement vulnérables. Les vertébrés consomment également beaucoup de collemboles, notamment les batraciens, petits reptiles et oiseaux.
Merci pour votre super site. Je vous invite à lire le petit polar écrit par ma classe sur les collemboles
À une prochaine
Bruno delamotte école louise lyon 3
Bonjour et merci pour vos encouragements ! Je n’ai pas lu votre polar, je ne l’ai pas trouvé sur le site.
Un grands merci pour ces belles images et nous rappeler que la vie est partout, qu’il serai temps de changer nos habitudes de culture.
en attente d’autres vidéos de votre parts
Cordialement
Formidable! Patience, connaissance et savoir-faire. J’ai connu, dans les années 1970, un professeur de l’université de Nancy, le professeur Bruno Condé, qui avait fait pas mal de travaux sur les collemboles.
Toutes mes félicitations pour cette vidéo super-intéressante et un grand merci à l’URCPIE de Picardie qui la met à notre disposition.
Superbe et fascinant, le sol est un monde extrêmement riche et éblouissant !